S’il y a bien une particularité à la musique de Kanye, c’est bien cela. Ces envolés lumineuse qui nous transporte complètement ailleurs, ultra mélodieuses et blindées d’émotion.
Sur plusieurs sons où il apparaît (que ce soit en tant que mentor, ft . ou artiste principale), on retrouve ce moment qui n’a rien à voir avec le reste de la musique. Aucun rapport en termes de musicalité qui ont toutes un point commun, c’est lumineux beau et mélodieux, tout le génie surgit pour nous offrir une fin en suspension.
« Yeezus » marque une vraie transition dans sa musique, passant d’un pur hip hop à une musique toujours aussi street mais aux affluences complexes, conceptuelles et alternatives. Le premier vrai moment en suspend provient belle et bien de « Yeezus » :
Hello « On Sight » ! Ici tout est agressivité, violence, le bpm et l’instru viennent agiter ton rythme cardiaque. Pendant ce temps Kanye t’assassine doucement en pose avec son flow légendaire. Quand soudain Lumière, un cœur d’enfant chante sur une instru lente et ultra musicale… une séquence surréaliste qui tombe comme un morceau de chorizo dans une île flottante (métaphore brevetée soumis aux droits d’auteur). Bienvenue dans « Yeezus », lieu composé de 9 pistes où Kanye ne fait qu’enfoncer ses fesses sur le trône du roi.
L’épisode 2, se situe dans le même lieu : « New Slaves » se caractérise par un long moment sombre et métallique rythmé par un bpm agressif et s’achevant sur un moment de grâce : il passe le mode vocodeur sur une instru super lumineuse.
Pour ce qui est de la suite, Kanye se pose en mentor, le mentor du prodige Desiigner.
« Tiimmy turner » est une vraie bombe, il s’amorce par le surnom du génial Desiigner: « Vader » (pour les non anglophone c’est Vador, comme Dark Vador : le sang).
Le son est noir comme du « Béluga Béluga Béluga », plutôt lent et rythmé par une série de basses plutôt puissantes. Un « filet » (o-fish) métallique musical sert de fil rouge à Desiigner qui couche son texte assez nonchalamment. Quand soudain le son bascule, musique plus lumineuse et quelques notes de violon, on s’élève doucement avec le son alors que les lyrics ne changent pas. La puissance de l’instru est infinie et on reconnaît la pâte de l’ancien patron de Good Music, Good Music HIIIN.
Pour le 4e et dernier son, c’est le match up de deux légendes du hip hop et en plus c’est du récent ! Bienvenu chez Drake, vous êtes sur la playlist « more life » et la température extérieure est bouillante.
Boum ! Une collab’, avec qui ? Le Yeezus ? Non ? Non putain non, tu l’auras compris j’étais excité comme Feiezer à la recherche des 7 boules de cristal.
Oui les deux protagonistes se sont retrouvés sur « Glow », et le ft. était chaud patate.
Sur ce son Kanye et Drizzy se passe la balle de manière lente, le rythme des basses et très ralentie. Les deux papes du hip hop exposent leur large éventail, chant et vocalises mielleuses pour Drizzy, rap intense et saccadé pour Kanye jusqu’à un final de tout autre ton. Ultra rétro, aspiration pour la musique noire, on termine encore sur un son lumineux, et on reconnaît les méthodes de l’habitué…
Ah oui, on va te laisser retrouver la dernière, elle se cache sur « Yeezus », et les lyrics commencent par :
« I know you’re tired of loving, of loving
With nobody to love, nobody, nobody »
Non on déconne, elle est là, c’est « Bound 2 »
Kanye est un artiste, un alchimiste et un génie, qui en doute encore ?