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8 avril 2017

« Automaton » : quand la plume de Jay Kay essaye de devenir cyborg

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Written by: Pieral
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Artiste : Jamiroquai
LP : Automation
Date de sortie : Mar 31, 2017
Disponible sur : iTunes, Spotify, SoundCloud

En 2005, Jamiroquai sortait « Dynamite ». En 2010, c’était au tour de Rock Dust Light Star de rejoindre les bacs des disquaires. En 2017, arrive le nouvel album du groupe funk britannique de Jason Kay. « Automaton » est arrivé par la petite porte de derrière après une campagne promo qui laissait présager un renouveau total. Fini la coiffe iroquoise à plume, bonjour le lustre de grand-mère sauce Tron. Après avoir teasé l’album sur les réseaux sociaux avec un morceau énigmatique, un clip et quelques remises, Jamiroquai est retourné dans le silence. La semaine dernière arrivait ce nouvel album plus ou moins attendu.

Après une semaine de pratique sur l’autoradio, quelques écoutes Spotify et un peu de recherches sur Wikipedia, on s’est dit qu’il fallait en parler. Pas besoin de présenter Jamiroquai. Si tu es un minimum vivant depuis 1992, tu as déjà dû entendre quelques-uns de leurs précédents morceaux et tu as peut-être conclu avec un « Little L » ou, même, décuvé sur du « Virtual Insanity » comme les chimistes de la rédaction.

Allez Bernard (ou Gérard), c’est ti-par pour écouter cet « Automaton ». Appuie sur l’bouton !

Shake It On – Nettement plus électronique que par le passé, on reconnaît quand même bien la touche du monsieur et peut-être aussi sa voix.

Automaton – Si au premier abord le titre m’avait laissé dans un torrent de larmes et le deuil de cet artiste, au final, on se rend bien compte que Jamiroquaï a fait deux ou trois trucs pas très cathodiques avec un ordinateur. Le résultat est ce son qui lutte entre pure funk et l’amour actuel pour les computers.

Cloud 9 – Du pur Jay Kay. Comme pour « Automaton », on a pu découvrir ce titre avant la sortie de l’album. Il n’y a rien à redire là-dessus, même le clip est joli. Par contre, c’est là qu’on voit apparaitre le défaut de cet album avec ce côté redite/déjà vu alors que l’album semblait vouloir proposer du vrai nouveau.

Superfresh – Tellement funk que ça déborde et, par moment, c’est presque dérangeant. Ce n’est pas si « Superfresh » que ça et le fade-out final en a tué plus d’un.

Hot Property – Là, je dis oui. C’est neuf. J’achète. Le monsieur sait nous séduire dès le début avec une basse lourde de conséquences et un synthé tournoyant. Le morceau sort vraiment du lot par rapport à ce qu’on a pu entendre jusque-là. L’instru s’éclate autant que le chanteur qui semble enfin sortir de sa torpeur. Heureusement d’ailleurs puisqu’on est presque arrivé à la moitié de l’album. Jamiroquai fait donc partie de ces gens qui tournent au diesel à pépère. Entre les breaks, le côté ruskov et l’architecture même du morceau, on est à deux doigts de le choisir comme notre chouchou de l’opus.

Something About You – Après un magnifique coup d’éclat, Jay Kay retombe dans ce son qu’il sait fait. C’est très cool, mais ça reste très « peut mieux faire/20 ». Inutile de dire qu’on reconnaît la touche du producteur, c’est l’exemple parfait de ce qu’il sait faire.

Summer Girl – Quelques années après le passage d’une « Cosmic Girl », voilà venir sa lointaine cousine. Ça tombe bien, le soleil est de retour. Oui, on en est arrivé à parler de la météo. En même temps, est-ce que t’as vraiment envie de lire que ce morceau prend des allures d’un Julio Iglesias romantique ? Rose serrée entre les dents et guitare qui te dit des mots doux dans l’oreille pour un morceau digne d’une romance sur fond de Miami dans les années 80. Bon, tu l’as lu. On enchaîne.

Night Out On The Jungle – Une grosse ligne basse, une batterie bien accordée, un bon riff de guitare, des cloches et quelques effets. Il n’en faut pas plus à Jamiroquai pour faire un son. Ce morceau est sans conteste le plus minimaliste de l’album. Ce n’est pas pour autant qu’il ne fait pas le taff.

Dr. Buzz – Après la douceur du #7, on replonge sans difficulté dans cet aspect mielleux de certains morceaux du britannique. Certains iront chercher le possible sample d’un riff de guitare qui sonne comme un immanquable tandis que d’autres se laisseront glisser. On visualise les oreillers en soie et la couvrante du même style dans le cabinet du Dr Buzz. Avec un son comme ça en atterrissage de lit, il y a moyen de grimper au rideau au moment de la piqûre.

We Can Do It – On peut le faire. Oui. Mais quoi ? Une chose est sûre, le docteur est en consultation avec ce morceau qui reste dans un mood romantique dont un instru tout doux qui laisse la voix de Jay Kay nous guider. « Jusqu’au bout de la nuit » ?

Vitamin – On reste dans cette atmosphère romantico-musico-funk qui fait du bien par les oreilles. Si le son s’appelle « Vitamin », on pourrait peut-être se laisser aller et dire que c’est la pilule bleue qu’il nous fallait. Même si le morceau garde ce côté 100% Jamiroquai, certains gimmicks vocaux apportent un peu de nouveauté. C’est toujours bon à prendre quand on connaît notre partenaire depuis un moment.

Carla – Y’a quelqu’un qui m’a dit que Jay Kay était amoureux des basses. Il le prouve en laissant le plus bel instrument du monde (oui je suis bassiste et je vous emm…) ouvrir ce dernier morceau. Comme pour le premier titre de l’album, l’ambiance électronique est là, mais toujours légère ; peut-être trop. En tout cas, le son fait le taff et j’en connais quelques-uns qui vont taper du pied sur les breaks. Bon, OK, la basse est sans doute jouée sur un instrument avec des touches noires et blanches, mais ça reste de la basse. CQFD.

« Automaton » arrive alors qu’on ne l’attendait plus vraiment. Entre le teaser annonçant l’album et les quelques releases presque furtives, l’attente – ou plutôt la hype – semble avoir disparue petit à petit. La sortie s’est faite très discrètement pour un nouvel album qui va rejoindre sans le moindre mal la discographie de Jamiroquai. Pour ce qui est du côté musical, là où le changement de coiffe semblait annoncer du neuf (y compris jusque dans le petit livret coincé dans la boite du disque), on se retrouve avec ce qu’on connaissait déjà. Seuls quelques morceaux semblent sortir du lot. On ne peut pas parler d’une vraie déception, mais si vous voulez une surprise, allez acheter un Kinder. Ce sera plus réussi.

Au final, l’album ravira les fans de la première heure avec son côté funk des années de nos parents et, avec ces envolées électroniques, pourra séduire ceux qui ne connaissent pas encore Jamiroquai. Et puis, sérieusement, qui peut se balader avec le lustre de mamie sur le crâne et toujours garder la classe ? Hein ?



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Pieral
Chat du net et rédacteur du réel passionné de musiques plus ou moins intelligentes, de jeux plus ou moins compliqués et de culture web plus ou moins NSFW.




 
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